Syndrome des ovaires polykystiques

À retenir

Le syndrome des ovaires polykystiques (PCOS) est fréquent chez les jeunes femmes à partir de l’âge de la ménarche. Il se manifeste par des troubles de cycle menstruel (oligo ou aménorrhée), une hyperandrogénie (clinique ou biologique), et parfois un aspect évocateur à l’échographie ovarienne.

La plainte principale des patientes est l’hyperandrogénie clinique, se manifestant par de l’acné et un hirsutisme. Les troubles du cycle sont également un signe d’appel fréquent.

La thèque ovarienne est responsable chez la jeune femme de la synthèse des androgènes ovariens. Une production excessive de ces androgènes par augmentation des pulses de LH conduit à l’hyperandrogénie biologique et clinique (hirsutisme, défini par un score de Ferriman Gallway ) , et aux troubles du cycle. Il est parfois possible de visualiser à l’échographie une augmentation du volume ovarien et du nombre de follicules immatures, mais cet examen est souvent peu discriminant chez la jeune fille.

L’hyperandrogénie favorise l’apparition d’un syndrome métabolique (dyslipidémie, obésité, hypertension artérielle, résistance à l’insuline).

Critères diagnostiques

  • clinique (aménorrhée primaire, score de Ferriman Gallway ),
  • biologique (’hyperandrogénisme avec élévation de l’androstènedione, testostérone sans signe d’hyperplasie congénitale surrénale au profil stéroïdien,  élévation de AMH et du ratio LH/FSH, résistance à l’insuline) 
  • radiologique (échographie abdomino-pelviénne / IRM montrant des ovaires augmentés en taille, multiples follicules) 

 

Traitement anti-androgénique (essentiellement pilule œstro-progestative) selon la plainte de la patiente, perte de poids si surpoids/obésité, traitement du syndrome métabolique.



Hirsutisme léger (c'est-à-dire un hirsutisme avec un score de 8 à 15, sur un maximum de 36, sur l'échelle Ferriman-Gallwey

Hirsutisme moderé à sevère:  hirsutisme avec un score > 15 sur l'échelle Ferriman-Gallwey

La pilule oestro-progestative permet de retrouver des cycles réguliers, et d’améliorer au moins partiellement les signes d’hyperandrogénie clinique. La perte de poids est également une aide thérapeutique indéniable, par la diminution de la résistance à l’insuline.

- Souffrance psychologique

- Syndrome métabolique

- Infertilité ovulatoire